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François DE CALLATAŸ Usages et mésusages de l'image de Cléopâtre

Date : 14.10.2014 — Vidéo 79 min. — Audio 79 min.

Ah que ne l’eut-elle eu plus long, plus court, plus mignon ! La face du monde en eût été changée, disait Blaise Pascal. En vérité, ce qui a changé, ce n’est pas la face du monde mais son visage à elle, Cléopâtre, toujours recomposé, toujours travesti en fonction de qui l’a peint, de qui s’en est emparé pour des combats tantôt solitaires tantôt collectifs, ou par pure fantaisie tant il est vrai que nulle autre icône n’aura autant captivé l’imaginaire d’un si grand nombre et cela à toutes les époques.



Ce cours-conférence, richement illustrée entend offrir un kaléidoscope des mille images de celle qui fut au propre la dernière reine d’Egypte et que sa postérité n’a cessé de faire grandir, ce qui a souvent rimé avec salir. Femme et étrangère, longtemps passée à la postérité par le prisme de ses seuls vainqueurs, les Romains, Cléopâtre est le protoype du personnage dont l'image a subi l'altération des préjugés ayant cours à chaque époque. On verra que, au-delà de Cléopâtre, sourd aussi la lourde marche d’une société toujours plus individualiste et sexuée. Figurent au générique Elizabeth Taylor, Claudette Colbert et Theda Bara bien-sûr, mais aussi Naomi Campbell, Tina Turner et le concept de l'African Queen, la grande peinture des XVIe - XVIIIe s. qui privilégiât la représentation de sa mort et l'épisode de la perle, l'étonnante peinture anecdotique de la seconde moitié du XIXe s. et toutes les utilisations plus récentes notamment commerciales et publicitaires. 


L'ambition de ce cours-conférence est d'inviter le public à un mouvement réflexif en lui faisant se demander quel genre d’image il s’est composé pour lui-même, et de lui faire par là mieux prendre conscience de la force de certains biais.

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