L’innovation n’est plus seulement technologique et industrielle. Elle est tout autant sociale et liée aux services. L’homme et la technologie sont voués à vivre en harmonie, à rejoindre un équilibre entre l’aspect humain et intangible d’un côté et l’aspect technologique et pratique de l’autre. Au 21ᵉ siècle, esthétique et technicité sont indissociables. Le secteur manufacturier et le tertiaire se confondent

Lorsque nous achetons une voiture, donnons-nous plus d’importance au design, à l’efficacité du moteur à combustion ou au service après-vente? Il en va de même pour les téléphones intelligents ou les tablettes, les lunettes ou le vélo. Nouveaux processeurs, nouveaux matériaux et nouvelles fonctionnalités économiques, sociales et humaines doivent coexister pour rencontrer le succès.

L’esprit de la Renaissance d’un Léonard de Vinci - qui a réussi à combiner l’art et l’ingénierie, intellectio et manus, la connaissance et le savoir-faire - est d’une modernité époustouflante. Pour que la recherche porte ses fruits et que l’innovation devienne une réalité, les sciences naturelles et les sciences humaines ont pour mission de s’unir.

Les jeunes avocats utilisent en permanence l’informatique pour chercher dans les lois et la jurisprudence. Avec le développement des nanotechnologies, de la robotique et des technologies de l’information, les chirurgiens peuvent opérer à distance. Mais l’aspect personnel de la relation entre un avocat et son client, entre un médecin et son patient est essentielle. La confiance, le respect, la diligence complètent la technique.

Si le monde est de plus en plus divisé entre techno-utopistes et technophobes, ensembles, les sciences exactes et les sciences sociales permettent de jauger rationnellement les avantages et les inconvénients des nouvelles technologies qu’il s’agisse des organismes génétiquement modifiés, du nucléaire ou de l’intelligence artificielle.