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Frédéric DOBRUSZKES Baptiser les stations de métro, un acte anodin ? Le cas de Bruxelles

Date : 27.11.2014 — Vidéo 64 min. — Audio 64 min.

Quoi de plus anodin en apparence que le nom des stations de métro ? Lorsqu’une station dessert un quartier préexistant, son nom ne coule-t-il pas de source ? Baptiser une station de métro suppose en effet d’aider les voyageurs à se repérer dans la ville. La réalité apparaît en réalité plus complexe. Les recherches de toponymie critique ont déjà montré que donner un nom aux lieux publics (rues, places, quartiers, etc.) est un acte pouvant correspondre à des choix politiques et idéologiques, faisant la part belle aux valeurs dominantes, aux héros supportés par le pouvoir en place et à la gent masculine. À l’inverse, les vaincus, les groupes marginaux et la gent féminine sont largement absents du nom des lieux.

Ce cours-conférence examinera le cas des stations de métro du réseau bruxellois sous un angle nouveau. L’objectif n’est pas tant de savoir qui sont les personnages ou lieux mis à l’honneur, mais pourquoi tel ou tel héros, personnage méritant, métier ou lieu remarquable ont été choisis lorsque d’autres choix étaient possibles voire plus judicieux par rapport à la toponymie des lieux desservis. Les trois clivages traditionnels de la Belgique (social, philosophique et linguistique) seront ainsi revisités de manière originale grâce à des entretiens conduits avec les principaux responsables du développement du métro bruxellois et la consultation des archives de la STIB.

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