0:26 Introduction

3:55 Conférence de Marie Cornaz : César Franck et les Belges

31:54 Andantino quietoso de César Franck par Sylvia Huang (violon) et Eliane Reyes (piano)

38:22 Conférence de Hugo Rodriguez : Les mélodies de César Franck et leurs enjeux esthétiques

1:13:10 Sonate de César Franck par Sylvia Huang (violon) et Eliane Reyes (piano)



César Franck et les Belges par Marie Cornaz :
Même si le Liégeois César Franck (1822-1891) a fait carrière en France, il a entretenu des liens professionnels et amicaux avec plusieurs musiciens belges, parmi lesquels Eugène Ysaÿe, relations qui ont profondément influencé la réception de sa musique en Belgique et au-delà, de son vivant mais aussi après sa mort.


Les mélodies de César Franck et leurs enjeux esthétiques par Hugo Rodriguez :
À l’ombre des grands piliers de l’œuvre de César Franck (1822-1890) que sont sa musique de chambre, sa musique d’orgue ou sa musique religieuse se niche une vingtaine de mélodies pour voix et piano. Les principales sources manuscrites de ces mélodies sont aujourd’hui conservées à la KBR (Bibliothèque royale de Belgique). Toute sa vie Franck a pratiqué l’air de rien ce genre intimiste et raffiné, main tendue des musiciens aux poètes. Une telle constance, aussi discrète aujourd’hui qu’elle fut assumée de son vivant, amène à se poser la question des rapports entre Franck et ce genre noble et mineur à la fois. Dans cette conférence, on suggèrera que la mélodie fut une sorte de laboratoire créatif pour Franck, dans la mesure où les enjeux esthétiques propres à la mélodie française du XIXe siècle sont entrés dans une sorte de tension fertile avec les enjeux propres à la démarche singulière de Franck, notamment avec la technique de composition connue aujourd’hui sous le nom de « forme cyclique ». On défendra, en parallèle, l’idée que le moyen de comprendre les tenants et aboutissants de cette tension fertile consiste à l’envisager à deux niveaux : d’une part au niveau du travail de mise en musique du poème (au niveau de « l’œuvre » elle-même), d’autre part au niveau du type d’expérience esthétique suscité en contexte par une mélodie (au niveau des phénomènes de suivi attentionnel du rapport texte-musique et de perception d’une atmosphère modifiant le rapport au temps perçu).