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Michel DRAGUET De l'abstraction gestuelle : Cobra face à l'expérience américaine

Date : 14.11.2018 — Audio 87 min.

En 1948 se créait à Paris le mouvement CoBrA, pour Copenhague, Bruxelles, Amsterdam. Il s'agissait de fédérer une jeune génération d'écrivains et de peintres rompant avec le surréalisme « historique ».
La relation à la guerre et l'exigence d'émancipation qui accompagne la Libération conduit ces peintres dont Asger Jorn, Constant ou Karel Appel et ces poètes, au premier rang desquels Christian Dotremont, à prendre leurs distances à l'égard d'une modernité parisienne. Ainsi contribuèrent-ils à déplacer le centre de gravité de la création artistique. Les deux cours porteront, d'une part, sur un inventaire de l'héritage de Cobra qui ira des publications (revues, livres, catalogues) aux expositions. Deux éléments saillants seront mis en exergue : la dimension physique de l'écriture et la nécessité de déborder le débat abstraction versus figuration. Septante ans après la fondation du mouvement, quelle est la situation de Cobra dans l'histoire de l'art comme dans l'histoire des idées ? Face à la dominante française, Cobra incarne une forme de rébellion des marges qui rencontrera, de manière singulière, la progression de l'abstraction gestuelle américaine au seuil des années 1950. C'est à cette question que le deuxième cours tentera de répondre en liant peinture et poésie dans une perspective comparatiste.

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