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Xavier LUFFIN Les documents arabes et swahilis du Congo : de nouvelles perspectives pour l’histoire de l’Afrique centrale

Date : 28.03.2011 — Audio 98 min.

Plusieurs documents rédigés en caractères arabes dans le dernier quart du XIXe siècle et provenant de territoires situés actuellement en République démocratique du Congo ont été préservés jusqu’à nos jours. On compte divers types de documents : des lithographies, des opuscules manuscrits, de la correspondance, des contrats…
Ces documents proviennent de deux espaces géographiques :
- le pays zande, situé dans le bassin de l’Uele, dans le nord-est du Congo ;
- l’est du Congo : Kisangani (actuellement dans la Province Orientale), le Maniema et la rive ouest du Lac Tanganyika.

Ces régions correspondent respectivement aux zones d’influence des cultures soudanaise et arabo-swahili, qui se sont développées dans le pays à partir de 1860. Mais l’écriture arabe a été utilisée, à la même époque, d’autres régions d’Afrique Centrale : le Katanga au Congo, le Buganda et le Bunyoro dans l’Ouganda actuel.

Les documents les plus anciens remontent probablement à 1885 (ils ne sont pas datés, mais ils font partie d’un lot d’actes de soumission dont ceux rédigés en français remontent à cette date). Les documents du Maniema et des Stanley Falls datent des années 1890 à 1894. Les documents de l’Uele sont les plus tardifs, ils datent des années 1897-1899.
Ces documents sont écrits, à l’aide des caractères arabes, dans deux langues :
- le kiswahili et l’arabe pour l’est ;
- l’arabe pour l’Uele.
D’une importance capitale pour l’Histoire de l’Afrique centrale, ces documents montrent que des documents écrits circulaient au Congo avant l’arrivée des Européens. Par ailleurs, ils contiennent de précieux renseignements sur les relations commerciales, diplomatiques et humaines entre Africains, Arabes et Européens dans les années 1890.

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