Que ce soit en Belgique ou ailleurs, la crise budgétaire occupe ces derniers temps l’avant-plan de l’actualité désormais, même les hyper-puissances n’échappent plus aux tourments financiers. Serait-ce là l’indice d’un mode de gouvernance en crise ?

Sans prétendre en retirer de solutions-miracles, il paraît intéressant, dans ce contexte, de nourrir le débat en remontant aux origines mêmes des principes de fonctionnement des États modernes. Ironie de l’Histoire en quelque sorte, il faut pour cela emprunter le chemin d’un des pays qui se trouvent actuellement dans l’œil du cyclone financier : la Grèce. C’est là, en effet, il y a plus de 2 500 ans, qu’a germé l’idée de confier à l’entité abstraite qu’est l’État ou la Cité des ressources financières afin de subvenir aux besoins qui concernaient la communauté des citoyens. La chose n’allait évidemment pas de soi, car elle supposait notamment de définir au préalable quels étaient les ressources et les besoins qui pouvaient être considérés comme « communs ». C’est là le fruit d’une longue évolution, rythmée par les contingences historiques, que ces différents cours proposent de retracer.