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Jacques DE DECKER, Harry HALBREICH, Pierre BARTHOLOMÉE, Philippe SIREUIL Du théâtre à l'opéra, livret, scène et musique

Date : 29.02.2012 — Audio 86 min.

Claude Debussy et Maurice Maeterlinck auraient cent cinquante ans aujourd'hui, Pelléas et Mélisande, le fruit de leur rencontre, en a cent dix. Le recul nécessaire et propice pour un bilan.

Il faut tout d'abord rappeler que Maeterlinck a connu à l'époque un prestige et une célébrité qui ont quelque peu pâli avec le temps. Il partage ce sort avec d'autres écrivains du XXe siècle, eux aussi Prix Nobel et ayant inspiré de nombreux compositeurs : pensons à Gabriele d'Annunzio (et au Martyre de Saint Sébastien du même Debussy) ou encore à Rabindranath Tagore. En quoi ont-ils vieilli pour nous alors que Pelléas et Mélisande, pour ne citer que lui, a aussi inspiré des musiques de haute valeur à Fauré, Sibelius et Schoenberg, tous des compositeurs majeurs? Leur musique, et avant tout celle de Debussy, a conservé toute son actualité. Mais Maeterlinck ? De même, les mises en scène d'il y a un siècle posent aujourd'hui problème et les réalisations actuelles obéissent à des critères, et donc suscitent des résultats très divergents. C'est ce qui fait la richesse potentielle d'une œuvre. Mais sans doute l'évolution esthétique fait-elle que Pelléas nous est peut-être plus proche en 2012 qu'il y a trente ou cinquante ans. Une rencontre comme celle que nous proposons peut apporter des éléments de réponses à ces questions, voire prêter à l'œuvre des éclairages insoupçonnables il y a cent ans.

C'est donc aussi dans une dialectique du temps et de l'histoire que l'on peut aborder cette problématique. Si Debussy en sortira très certainement intact, voire encore grandi, peut-être Maeterlinck en sera-t-il réhabilité ?

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