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Patrick WILLEMARCK Et si les médias de masse étaient les fossoyeurs d’un monde meilleur ?

Date : 21.09.2015 — Vidéo 65 min. — Audio 65 min.

Que reste-t-il du 4e pouvoir qui était le leur, après 200 ans ? Mon cours évoquera l’histoire de la transmission de l’information et des savoirs. Cette transmission a changé de nature quand l’information est devenue un produit industriel et son récepteur, un consommateur. Les médias sociaux ne sont-ils pas en train de restaurer le mode de transmission du temps des lumières, quand les cafés populaires d’Oxford étaient les « penny-universities ?» où Newton et ses collègues travaillaient alors que les universitaires d’Oxford les fustigeaient ? En industrialisant l’information, les mass-medias ont propagé massivement le mythe néo-libéral de l’homme autosuffisant. Un mythe qui structure notre imaginaire social. Les écoles, les entreprises et les gouvernements, les tenants de la gauche autant que de la droite, les altermondialistes autant que les capitalistes néo-libéraux, tous sont atteints. Si Internet promet un monde plus social et moins dictatorial, aujourd’hui, il fait la police du monde, sclérose les politiques et élimine les classes moyennes. Un nouvel imaginaire nécessiterait la dénonciation des falsifications nées de ce passage du média de masse au média interactif. Du média à l’im-média.Et que font les parties prenantes, le citoyen, le politique et l’entrepreneur…les trois maximiseurs de nos démocraties. Le premier vise à maximiser son bien-être, le second c’est le nombre de voix aux élections et le troisième veut le maximum de performance. Le tout résulte dans l’état du monde que nous connaissons. Que nous réserve demain ? Le cours décrira des pistes réalistes pour évoluer vers plus de solidarité sans y sacrifier nos libertés, vers plus de confiance, de libre examen et d’audace. Une invitation à « oser penser » et demander les possibles.

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