Cours-conférence dispensé au Collège Belgique par le Professeur Georges Van Goethem le 17 novembre 2021.

Dans les années qui suivent la deuxième guerre mondiale, des pionniers de l’énergie nucléaire aux USA se posent la question de la ‘nature’ des réacteurs nucléaires : systèmes électromécaniques pour recueillir l’énergie de fission ou usines chimiques pour produire des éléments transuraniens?
L’émergence de la guerre froide va conduire au développement de systèmes mettant l’accent sur les aspects électromécaniques pour répondre d’abord à des impératifs de défense et, plus tard, aux applications civiles. Ce sont les réacteurs de Génération II et III, à combustible solide et refroidis à l’eau ordinaire pour la plupart. Cependant des systèmes dans lesquels la production d’énergie et les transformations chimiques sont susceptibles d’être intégrées sont aussi développés : les réacteurs à sels fondus avec combustible fluide à haute température.

Dans un premier temps le développement de ces derniers systèmes est abandonné malgré des succès prometteurs. Lors de la création du Forum Génération IV en 2001, ils sortent de l’oubli dans lequel ils étaient tombés et deviennent une des six familles proposées pour leurs qualités de sûreté et fiabilité, de compétitivité, de durabilité et de résistance à la prolifération. Des projets internationaux de R&D voient le jour, mais aussi des initiatives industrielles qui déboucheront à courte échéance sur des réalisations concrètes, démentant les affirmations selon lesquelles le problème des déchets nucléaires est sans solution.