Le tracé géométrique d'une construction définit :

- les espaces, les vides, de son architecture en réponse au grand dessein du commanditaire et génie du lieu ;
- les dimensions de ces espaces et des volumes qui les matérialisent sur une octave qui va du millimètre au kilomètre en passant par le mètre : à la mesure de l'homme ;
- la relation entre ces dimensions, les proportions, qui est ordonnancée par le « nombre plastique » de Hans Dom van der Laan (« het plastische getal ») et renvoie à Pythagore et à la musique des nombres ;
- la fonctionnalité d'usage, l'ergonomie du contenant et du contenu;
- et finalement, l'économie des moyens mis en œuvre qui se mesure par l'« action mécanique » c'est-à-dire l'énergie multipliée par le temps, et qu'il s'agit de minimiser comme le fait le « vivant ».

Cependant, la construction ne vit pas, pas plus qu'elle ne vole, ne navigue ou ne roule comme les avions, bateaux ou voitures. Sa géométrie ne découle pas de la croissance propre aux plantes et aux animaux ni de la mobilité de ces derniers, pas plus qu'elle ne découle du besoin d'aérodynamisme des machines mobiles.
Elle ne peut donc qu'être le fruit d'une pensée abstraite, mélange de découverte, invention et création.