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Sébastien CHARLIER Groupe L'Équerre
Pour une meilleure architecture. Construire pour tous dans l'Entre-deux-guerres

Date : 02.04.2019 — Audio 47 min.

Fondée en 1928 par une poignée d’étudiants de l’Académie des Beaux-Arts de Liège, la revue L’Équerre apparaît comme l’un des plus turbulents magazines doctrinaires dans le paysage de la presse architecturale belge. Partant d’un modeste feuillet polycopié, elle devient très vite le principal organe de diffusion des théories du Mouvement moderne en accédant notamment au secrétariat de la section belge des CIAM. S’inscrivant dans la lignée des avant-gardes, la revue se rapproche très tôt des milieux politiques en particulier du POB dont elle partage les idéaux.

La nomination de Georges Truffaut à la tête de l’Échevinat des Travaux publics dès 1935 traduit les liens intimes qui unissent les jeunes architectes au monde socialiste liégeois. Truffaut commence par désigner Jean Moutschen comme directeur de l’architecture de la Ville de Liège. Moutschen, fondateur de la revue L’Équerre, dote la ville d’infrastructures de premier plan dont la ligne s’inscrit pleinement dans le Mouvement moderne. Plaçant « la jeunesse au pouvoir », Truffaut choisit également Yvon Falise, animateur de l’agence d’architecture L’Équerre, pour diriger le chantier de l’Exposition internationale de l’Eau (1939), une aventure qui verra se concrétiser les théories les plus audacieuses de l’architecture et de l’urbanisme rationnels.

En passant en revue les petits et grands travaux initiés par Georges Truffaut, cette communication entend présenter les liens intimes qui ont uni le jeune échevin à l’avant-garde locale. Plus largement, elle met en évidence les énergies développées par certains acteurs du POB pour soutenir la naissance d’une nouvelle architecture entièrement mise au service du peuple.

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