Ces dernières années, plusieurs chorégraphes belges ont choisi de proposer au public des spectacles qui ont contribué à leur succès plusieurs années auparavant. Cette volonté commune se traduit de manière diverse, de la reprise à la recréation en passant par la réactivation. La création en danse contemporaine (contrairement à la danse classique) se caractérise par une forte dépendance aux particularismes des danseurs qui marquent de façon indélébile la création, ces derniers sont alors rarement interchangeables. D’autre part, ces formes spectaculaires font appel à une sous-partition invisible mais essentielle pour donner vie aux mouvements. Dans le cas de ces reprises, se pose donc la question de la transmission et/ou de la réactivation de la mémoire corporelle et de la sous-partition qui la sous-tend.