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Claire DIEDERICH Impact du changement climatique sur les conditions de vie en ville et sur les dispersions des populations animales au niveau global
Cas des espèces invasives

Date : 20.04.2016 — Audio 84 min.

Dès la seconde moitié du XIXe siècle., l’urbanisation a conduit à la migration des populations humaines depuis les campagnes vers les villes. C’est ce que l’Histoire a nommé Exode rural. Ainsi, l’homme a progressivement délaissé son village — les habitants et leur soutien —, et sa campagne — les animaux et l’exploitation agricole —, dans l’espoir de trouver à la ville une vie meilleure. Or force a été de constater que la Nature et les animaux en particulier, font partie intégrante de la Société humaine. Plusieurs indices permettent de confirmer ce besoin : mini-jardins aux balcons des appartements, parcs et jardins publics, oiseaux chanteurs en cage, animaux de compagnie en nombre croissant… Le monde animal vivant en ville est encore plus large, puisque des espèces habituellement observées à la campagne viennent y élire domicile, attirées elles-aussi par une vie meilleure. On recense près de 150 espèces animales urbaines. Prenons comme exemple les renards, les pigeons ou autres rapaces.

L’objet de ces leçons est de placer l’animal, et en particulier les chats, rats, pigeons et autres espèces invasives telles celle du frelon asiatique, au centre de la problématique de son maintien durable à l’intérieur des villes, en arguant du fait que le milieu urbain rassemble un grand nombre de biotopes envers lesquels certaines espèces ont développé des stratégies d’adaptation idoines et que, à défaut d’une éradication totale utopique, l’homme se doit, en retour, d’en assurer le contrôle de manière tout aussi adaptée. La gestion durable des (sur)populations animales urbaines ne fera pas l’économie d’une compréhension approfondie de la plasticité comportementale adaptative de chaque espèce animale concernée.

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