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Geert VAN OYEN L'Apocalypse de Jean comme œuvre rhétorique. Le pouvoir fragile de l'auteur

Date : 12.05.2009 — Audio 75 min.

Parmi les livres du Nouveau Testament, l'Apocalypse est assurément le texte le plus complexe et le plus discuté. Il ne peut guère être abordé en profondeur que sur base d'une lecture disposant de solides bases philologiques, historiques, littéraires, linguistiques, philosophiques, anthropo-sociologiques, théologiques, artistiques, etc. Depuis l'Antiquité, l'Apocalypse fit l'objet d'une multitude de commentaires. Elle fut dès l'origine l'objet d'une série de débats tant sur son auteur que sur son contenu et même sur l'opportunité de l'intégrer dans le canon biblique. Les exégètes l'interprétèrent tantôt comme un soutien de leur espérance dans des périodes historiques difficiles, tantôt dans une optique résolument millénariste et souvent contestatrice (discours sur la fin des temps qu'on pourrait calculer), tantôt comme un discours crypté visant à éveiller le lecteur à l'introspection.

En rassemblant des chercheurs spécialisés dans les études du Nouveau Testament et des apocalypses apocryphes, nous prenons l'initiative au sein du Collège Belgique, de proposer une lecture croisée de l'Apocalypse "johannique" de façon à tenter d'une part, de rendre intelligible une œuvre par définition hermétique et d'autre part, de faire rejaillir cette étude vers des pistes de recherches éventuelles que ce travail croisé pourrait suggérer aux chercheurs.

Nous développerons cette étude sur deux années. La première année vise à introduire les différents axes de réflexion et à circonscrire "l'objet Apocalypse". Ceci entraîne des exposés sur l'histoire et la langue, la théologie et le symbolique, l'interprétation des discours et leur retentissement. La seconde année sera consacrée à la postérité du genre apocalyptique et à son incidence sur différents courants religieux, mystiques ou politiques.

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