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Barbara HAGGH-HUGLO La durée de la beauté. Les chants de Guillaume Du Fay pour les églises des Pays-Bas (1458-1953)

Date : 26.04.2022 — Vidéo 71 min.


En 1457, un chanoine de Cambrai introduit dans son testament une célébration de la Vierge commémorant ses six fêtes - la Conception, la Nativité, l’Annonciation, la Visitation, la Purification et l’Assomption. Cette Recollectio festorum beate Marie Virginis fut célébrée en 1458, deux semaines après l’Assomption. D’après les documents d’archives, un messager fut envoyé en Savoie pour remettre les textes du doyen et théologien Gilles Carlier à Guillaume Du Fay, le compositeur le plus célèbre de son époque, afin qu’il y ajoute le plain-chant. La musique fut copiée dans 27 livres de la cathédrale. Sans polyphonie, les antiennes, répons et hymnes de Du Fay embellirent la Vie de la Vierge de Carlier, qui insiste sur sa pureté et sur le fait qu’elle fut sauvée, comme tout être humain, par le Christ - sujets de controverse entre franciscains et dominicains. L’histoire de la célébration de l’office dans plus de soixante églises franco-flamandes et l’analyse du plain-chant par Du Fay met en valeur la maîtrise du chant monodique par Du Fay et l’importance des fondateurs de l’office, la plupart associés à la cour de Bourgogne, des évêques, et des ordres des dominicains et des prémontrés. La pratique de la Recollectio de Du Fay se maintint dans ces églises jusqu’en 1953. Ces chants, complétés par des compositions polyphoniques et des partitions d’orgue identifiées comme telles, et par des processions à Anvers et Louvain, révèlent des contributions artistiques de douzaines d’églises aujourd'hui négligées, bien qu’elles s’échelonnent sur plusieurs époques, de la Renaissance aux Temps modernes.

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