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Hervé HASQUIN La laïcité en danger d’antireligion ?

Date : 16.03.2010 — Audio 105 min.

Le point de départ sera l’« incident Tariq Ramadan » à l’ULB (2007), le lancement en 2008 par R.A.P.P.E.L. (Réseau d’Actions Pour la Promotion d’un Etat Laïque) d’un Manifeste pour la Promotion d’un Etat Laïque, la réponse sous forme d’un livre manifeste Du bon usage de la laïcité (Bruxelles, cd Aden, 2008) réalisé sous la direction de Marc Jacquemain et Nadine Rosa-Rosso et la réponse à la réponse La laïcité à l’épreuve du XXIe siècle (dir. N. Geerts) aux éditions Luc Pire, Bruxelles, 2009.

Si l’on dépasse le cadre belge, diverses étapes de la construction européenne - le traité d’Amsterdam, la Charte des Droits fondamentaux et la Convention pour l’avenir de l’Europe - ont donné lieu à des échanges extrêmement vifs. L’Église catholique a lancé des accusations de «laïcisme» et d’intolérance à l’égard des associations humanistes et laïques, notamment celles d’inspiration française taxées d’intolérance.

En fait, la laïcité a toujours été multiple; depuis le XIXe siècle, elle a été constamment parcourue par des courants divers et même antagonistes, au même titre que la franc-maçonnerie avec laquelle elle ne se confond pas en dépit de certaines parentés intellectuelles. Il convient d’abord de ne pas confondre anticléricalisme et antireligiosité, comme ce fut en revanche le cas de régimes où l’athéisme était érigé en religion d’Etat. Le problème n’est-il pas encore aujourd’hui que des amis, sans soute «excessifs» de la laïcité, mêlent hardiment et imprudemment dans leurs critiques la foi, les stratégies des Eglises, le comportement de leurs clergés ? Entre neutralité et laïcité la raison et le cœur balancent. La question de l’enseignement du fait religieux dans les écoles est représentative de ces clivages.

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