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Jean-Marie ANDRÉ La musique classique chinoise du XXᵉ siècle et ses concertos-phares
Le Fleuve jaune et les Papillons amoureux

Date : 06.10.2014 — Audio 108 min.

Les concertos du Fleuve jaune et celui des Papillons amoureux tiennent en Chine le rôle que les concertos pour piano de Rachmaninoff ou pour violon de Tchaikovski jouent chez nous.

Au dernier siècle, la musique classique chinoise a été soumise aux soubresauts du pays : la mise à l'écart des derniers empereurs Qing, la proclamation de la république de 1911, la guerre civile, l'invasion japonaise et, enfin, la proclamation de la république populaire avec ses errements, la révolution culturelle et le développement économique qui permet aujourd'hui aux artistes de s'exprimer plus librement.

C'est dans ce contexte historique que l'exposé approche la musique chinoise du XXe siècle et, plus particulièrement, ses deux concertos les plus célèbres.

Le concerto pour piano du fleuve jaune plonge ses racines dans la cantate éponyme de Xian Xinghai, un élève de Paul Dukas. Le compositeur l'écrit en 1939 pendant la guerre sino-chinoise à la gloire du fleuve jaune, le symbole de la ténacité du peuple chinois.

Pendant la révolution culturelle, l'épouse de Mao, adepte du piano, en commande une version pour piano et orchestre ; elle est créée en 1969 par un de ses transcripteurs, le pianiste Yin Chengzong. Le concerto est maintenant défendu chez nous par des pianistes comme Yundi (Li) et Lang Lang qui l'ont enregistré pour EMI ou DG.

Le concerto pour violon des papillons amoureux a été composé en 1959 par Chen Gang et He Zanhao, alors étudiants au conservatoire de Shanghai. Dans un langage musical chinois et une subtile orchestration plus occidentale, il décrit la vieille légende Liang Zhu, les Roméo et Juliette chinois.

L'exposé, illustré musicalement, est issu des séjours de longue durée de l'auteur en Chine depuis 2005. Il est d'autant plus opportun que des firmes comme NAXOS proposent de plus en plus de musique chinoise sur le marché occidental et qu'il n'existe pratiquement aucune documentation en langue française ou même anglaise sur le sujet.

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