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Ivan P. KAMENAROVIC La place de l'action dans la représentation idéale du Sage chinois

Date : 22.03.2012 — Audio 104 min.

Face à la vertigineuse montée en puissance du monde chinois, les Européens sont partagés entre admiration, crainte et perplexité. Ces sentiments traduisent-ils une distance infranchissable? L’entrée de la Chine en «modernité» la rapproche-t-elle plutôt de nous? Devient-elle du coup un concurrent implacable, un ennemi probable? Seule une saisie fine des ressorts de cette civilisation permet de dépasser l’admiration naïve ou la crainte panique. Trois leçons, trois disciplines pour explorer des domaines connexes.

La Chine est-elle, peut-elle devenir un État de droit? Son histoire montre comment le sentiment du juste ou de l’injuste et la notion de responsabilité se sont inscrits dans des codes de lois et une jurisprudence complexe. Cet héritage de conceptions et d’institutions éclaire l’évolution actuelle et les débats en cours.

Plus largement, l’Occident, depuis l’Antiquité, s’est forgé un idéal d’action et de transformation du monde: il y cherche réalisation de soi et plénitude. La sagesse chinoise parle plus volontiers de «vide» et de «non-agir». Le «Sage immobile» se condamne-t-il à l’impuissance? Détient-il plutôt la clef de l’action féconde?

Si la Chine a ses traditions propres, notamment le confucianisme et le taoïsme, elle a été marquée en profondeur par le bouddhisme venu de l’Inde. Le cas du Dzogchen, méthode de méditation apparue au Tibet, et l’énigme de ses liens avec le Chan chinois (au Japon: Zen) montrent que les civilisations asiatiques ne se sont pas élaborées dans un splendide isolement.

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