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Jean-Louis VINCENT La réponse de l'homme face à l'infection

Date : 14.03.2012 — Audio 75 min.

Le sepsis tue presque autant que le cancer et bénéficie de beaucoup moins d'intérêt. Plusieurs éléments expliquent ceci : son caractère aigu, le manque de critères précis pour l'objectiver et la référence exagérée à des pathologies infectieuses sous-jacentes comme la pneumonie ou la péritonite.

Connu depuis le temps d'Hippocrate, le sepsis reste une entité mal définie et extrêmement complexe. Le terme de « septicémie » qui a été longtemps utilisé, donne une mauvaise idée de sa pathogénie (qui n'implique pas nécessairement la présence de microbes dans le sang).

Le sepsis est la cause la plus fréquente de défaillance multisystémique et de décès d'affections aiguës. Le décès survient dans près d'un tiers des cas, surtout lorsqu'il n'est pas reconnu précocement et traité de manière suffisamment énergique. Les survivants posent souvent des problèmes de convalescence prolongée.

Par analogie au cancer et sa classification TNM, le sepsis peut être qualifié selon l'acronyme PIRO (Predisposing factors, infection, response, organ failure).

Le sepsis complique toutes les affections et implique donc tous les secteurs de la médecine.
Le sepsis est un problème majeur de santé publique et nécessite à ce titre un plus grand intérêt des autorités.

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