L'attention accrue aux questions de l'environnement, la montée en puissance de la consommation d'énergie des pays émergeants, la prise de conscience de l'Europe de sa dépendance énergétique ont porté à l'avant plan de l'actualité politique l'intérêt pour la question énergétique. Tout le monde réalise qu'il nous faut de l'énergie propre, abondante et à un prix raisonnable de manière à alimenter le moteur de notre économie. Puisque l'Union européenne est pauvre en ressource elle doit aller chercher son énergie chez ses voisins, qui heureusement pour certains d'entre eux disposent de ressources gazières importantes. On voit ainsi augmenter notre dépendance énergétique vis-à-vis en particulier de la Russie. On prépare la construction de nouveaux gazoducs pour faire confluer l'énergie qui sera nécessaire pour alimenter nos centrales électriques. Pendant un temps on a même des craintes car notre dépendance au gaz naturel va croitre exagérément puisque les réserves indigènes s'épuisent.

Et puis soudainement vers le milieu de la décennie précédente, une surprise intervient, d'abord inaperçue, mais progressivement elle prend de l'ampleur au point d'influencer le marché mondial du gaz. Dans des zones rurales des U.S.A. on produit un gaz dans des conditions particulières tant et si bien qu'on baptise ce gaz de l'épithète «non conventionnel». Depuis c'est d'abord aux U.S.A. et ensuite progressivement en Chine, dans l'UE et ailleurs, un intérêt croissant pour cette forme d'énergie que les géologues connaissaient mais que personne n'avait pensé à exploiter car on ne disposait pas de la technique pour le faire.