Dans un monde de plus en plus interdépendant, il nous arrive de nous sentir manipulés, guidés ou influencés par les acteurs dominants que sont les institutions économiques internationales, les entreprises mondialisées, les grands médias ou les principaux responsables politiques.

Pour autant, l’homme ordinaire d’aujourd’hui n’est-il vraiment qu’une marionnette comme le prétend l'extrême droite, les mouvements populistes anti-élitistes mais aussi toute une partie de la critique de gauche? Ne sommes-nous pas davantage acteurs de notre histoire que victimes passives, « complices » conscients de notre destinée que «pions» à la merci de «forces occultes»? En d'autres termes, n’avons-nous pas mieux à faire que de voir partout des manipulations et des «agendas cachés» ?

La réflexion portera sur les modèles les plus aboutis de théories de la manipulation et de théories du complot et sur les raisons de leur efficacité, notamment par le biais d'Internet. Elle abordera également, en miroir à la première partie, les mécanismes qui expliquent au contraire dans quelle mesure à bien des égards nous sommes véritablement les seuls acteurs conscients de notre destinée.