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Maître Jean-Pierre BUYLE Le pouvoir judiciaire est-il souverain ?

Date : 27.10.2016 — Vidéo 23 min. — Audio 23 min.

Ces dernières années ont vu apparaître un malaise croissant lié à l'emploi de certains mots pour décrire une série d'événements politiques. Ainsi par exemple en 2013, l'Associated Press décidait de bannir le terme « immigré illégal » de ses communiqués, tandis que l'été 2015 a vu la chaine Al-Jazeera, reprise par plusieurs journaux prestigieux comme The Guardian, défendre l’usage duterme de « réfugiés » à celui de « migrants » pour parler des populations syriennes, irakiennes ou afghanes arrivant en Europe. Autre exemple: depuis 2014, Barak Obama a systématiquement refusé de qualifier de « terrorisme islamiste » ou d'« Islam radical » les actions des frères Kouachi ou de l'autoproclamé « Etat Islamique ». Qu’ils concernent le terrorisme, les migrations ou d’autres événements, ces choix, souvent temporaires et controversés, reflètent une dimension centrale du politique : la capacité de nommer les choses, autrement dit le pouvoir des mots.

En matière de sécurité particulièrement, le choix des mots, des labels, des catégories entraîne des effets de pouvoirs importants que le cours-conférence se propose de cartographier, d'évaluer, et d'expliquer. Combinant de façon originale mais accessible des approches issues de la psychologie, de la philosophie du langage et des études de sécurité, le cours-conférence partira d'études classiques sur les dynamiques langagières à l'œuvre dans la communication des problèmes de sécurité, pour ensuite présenter les résultats inédits de nouvelles recherches expérimentales menées par les orateurs dans le domaine du terrorisme, du crime, et des épidémie (par ex. HIV/SIDA).

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