Grégoire POLET Le XXᵉ siècle et l'humanité photographiante : fin du temps déroulé, ouverture du temps mémoire
Date : 16.10.2012 — Audio 89 min.
Le cours-conférence propose un survol historique de la photographie avec cet angle d'approche particulier: les dérèglements et modifications que la photographie et ses développements ont apportés à notre conscience de la temporalité, depuis la théorie des spectres formulée par Balzac à propos du daguerréotype, jusqu'aux conséquences théoriques du projet Street View de Google.
L’idée force qui soutient l’exposé est la suivante: que le temps, par nature, est dépourvu de structure propre. Il emprunte sa structure à son support. Pris en charge par l’espace matériel, le temps est déroulement. Pris en charge par l’esprit ou la conscience, c’est-à-dire par l’humain, le temps devient mémoire. Le rôle de la photographie dans ce devenir est tout à fait considérable.
Parce qu'on attache tout naturellement la photographie au champ du visible, on a trop peu pensé que sa révolution devait concerner finalement, autant ou davantage, la conscience du temps que la perception de l'espace. De l'invention de l'instant à l'évidence de la simultanéité dans le monde global, on lit dans l’histoire de la photographie une page passionnante de l’évolution mentale de l’humanité.
Ce cours-conférence alternera entre l'histoire des idées sur la photographie et l'analyse d'un copieux choix d'images.
Cycles | Du temps qui passe à la mémoire globale, ou comment la photographie a tué le temps |
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Discipline | Histoire et littérature |
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Tags | photographie |