Chakè MATOSSIAN Léonard de Vinci et Dürer : autoportraits sur le mont Ararat
Date : 04.04.2011 — Audio 90 min.
Léonard de Vinci, pris dans le déluge, se déclare ambassadeur en Arménie. Dürer se peint sur le Mont Ararat en compagnie des dix mille martyrs. Les visions et prophéties de ces deux artistes majeurs de la Renaissance ont donc en commun un lieu, le mont Ararat, l’Arménie. Pourquoi Vinci et Dürer ont-il choisi de se désigner, de se raconter là comme en un ailleurs familier ? Et pourquoi la relation si forte et étroite qu’ils établissent avec l’Arménie imaginaire reste-t-elle si peu connue, ignorée ou même passée sous silence ? Pour Chakè Matossian ces artistes, hantés par les formes du déluge, habités par la question du devenir des âmes, du jugement dernier et de la résurrection, tissent un lien non seulement avec Noé sauvé sur l’Ararat mais encore, et plus secrètement, avec Platon, à travers le personnage d’Er l’Arménien.
Chakè Matossian, s’appuyant sur la Théorie de la science de Fichte pour montrer ce qu’il en est de la vision vivante, examine ces autoportraits en Arménie à la lumière de Platon et des écrits mystiques de Guillaume Postel. Lieu de coïncidence entre l’évanescence de la forme et la vie même, entre le génie païen et le cœur chrétien, entre l’Orient et l’Occident, l’Ararat des peintres se fait lieu de vision du réel.
Cycles | Léonard de Vinci et Dürer : autoportraits sur le mont Ararat |
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Discipline | Histoire et littérature |
Partenaires | Académie royale de Belgique, Collège Belgique |
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