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István MARKÓ Changement climatique. Les différentes thèses en présence : quelles controverses ? (2/2)

Date : 24.10.2012 — Audio 64 min.

Cela fait plus de 20 ans que le changement climatique global s’est insinué dans le débat scientifique alimentant les médias et interpellant le monde politique depuis les échelles locales (commune, région) jusqu’aux globales (pays, continents). Tous les secteurs de nos sociétés sont touchés et concernent aussi bien la démographie, les industries, les choix énergétiques, la biodiversité, etc. Face à cette complexité liée à un trop grand nombre d’acteurs opérant dans des disciplines fort éloignées, la problématique du changement climatique ne se présente plus aujourd’hui sous forme d’un message clair. De plus, la communauté scientifique est divisée et jette un trouble au niveau des relais médiatiques et politiques qui n’ont pas les compétences pour trancher sereinement. Le changement climatique est ainsi devenu familier pour de nombreuses personnes qui l’identifient comme l’un des principaux enjeux actuels.

Pourquoi tant de passions ? Simplement parce que les avis divergent à la fois sur la réalité de ce changement, sur son origine et son « avenir ». Deux « clans » scientifiques s’opposent, les « réchauffistes » et « les climato-sceptiques ». Les premiers, forts d’une organisation de milliers de personnes rassemblées au sein du GIEC, tiennent une séance plénière annuelle associant des centaines de représentants des gouvernements et associations. Pour le GIEC le changement climatique est lié à l’activité de l’homme et il faut réduire nos émissions de gaz à effets de serre, modifier notre consommation d’énergie, nos habitudes de transport, etc. Les « climato-sceptiques » n’appartiennent à aucune organisation internationale (ils ne sont donc pas subsidiés), il s’agit de nombreux professeurs d’universités ou de hautes-écoles, qui font valoir leurs études à travers des articles scientifiques de rang-A (« peer-to-peer »), des livres et des interviews. Selon eux une autre origine du changement climatique est à envisager et le changement actuel, qu’ils ne nient pas, est passager.

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