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Françoise LAUWAERT Les transformations de l’espace monumental et l'émergence de nouveaux lieux de sociabilité depuis la fondation de la République (1911)

Date : 25.09.2013 — Audio 101 min.

Depuis ces trente dernières années, le cadre de vie de la population chinoise a subi des changements d’une ampleur sans précédent. Les anciennes cités ont été reconstruites de fond en comble tandis que des villes nouvelles surgissaient en grand nombre dans la périphérie des métropoles pour absorber la population migrante. Longtemps peu soucieux des conséquences psychologiques et culturelles de ces bouleversements, les gouvernants de ce pays tentent maintenant de reconstruire un cadre de vie évocateur du passé d’un empire plurimillénaire. Les musées se multiplient tandis que triomphe une nouvelle monumentalité où se combinent plus ou moins harmonieusement tradition et modernité. Cet immense chantier a pour toile de fond une entreprise plus ambitieuse encore, destinée à donner à la nouvelle Chine une histoire régénérée, débarrassée de ses scories et apte à opérer la réconciliation des peuples et des générations.
Venue pour la première fois en Chine en 1974 pour y apprendre le chinois, j’ai été témoin au fil des ans de la disparition de la ville traditionnelle et de l’émergence d’un nouvel urbanisme marqué par le gigantisme et le consumérisme. À partir de cette expérience de terrain, je mène depuis plusieurs années une réflexion sur les dimensions sociale, politique et esthétique de ce double mouvement de destruction et de reconstruction du passé matériel et immatériel, et ceci dans une perspective pluridisciplinaire, où figurent en bonne place l’anthropologie ( politique et visuelle ), l’histoire et l’histoire de l’art.
Les deux leçons seront illustrées par une abondante iconographie : photographies ( récentes et historiques ), cartes et plans.

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