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Aurore FRANÇOIS Miséreuses ou vicieuses ? Les mineur(e)s prostitué(e)s de la Grande Guerre sous le regard de la justice

Date : 10.10.2016 — Vidéo 59 min. — Audio 60 min.

La Grande Guerre reste souvent considérée comme une « affaire d’hommes », une affaire de combats et de sang, de boue et de massacres. Ce qu’elle fut, indéniablement. Mais elle ne fut pas que cela : largement revisitée par des chercheurs depuis les années 1990, elle se présente surtout comme « un suicide collectif de l’Europe » entraînant les populations tout entières. Mondiale et totale, la Grande Guerre, véritable verrou du XXe siècle par ses violences et son ampleur, bouleverse profondément les sociétés, sépare les familles, impose aux hommes et aux femmes des rôles distincts et des tâches spécifiques pour soutenir l’effort de guerre.

L’historienne française Annette Becker explore systématiquement l’existence de catégories laissées généralement à la marge : réfugiés, déportés, internés, prisonniers (hommes et femmes). Tous et toutes ont pourtant payé un lourd tribut, surtout dans les régions occupées ; ils et elles ont subi des souffrances spécifiques selon leur âge et leur sexe et ont résisté différemment. Mais 14-18 est aussi le révélateur d’une sexualité qui s’exprime brutalement comme une véritable arme de guerre (viols) ou au contraire qui apparaît comme un moyen de survie. Ce dernier aspect est abordé par l’historienne Aurore François qui traite des comportements prostitutionnels de mineurs des deux sexes pendant la Grande Guerre.

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