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Jean BRICMONT Peut-on penser autrement la mécanique quantique ? (1/2)

Date : 12.10.2011 — Audio 56 min.

Depuis sa création dans les années 1920, la mécanique quantique a suscité de nombreux débats à caractère conceptuel ou philosophique sur ce qu’elle signifie et sur ce qu’elle apporte de réellement nouveau par rapport à la vision classique du monde. Signale-t-elle la fin du déterminisme, du réalisme, de la localité ? Certains parmi les plus grands esprits de la physique, comme Einstein et Schrödinger, n’ont jamais accepté l’interprétation dominante, dite de Copenhague. De grands mathématiciens, comme von Neumann ont tenté de prouver que, dans un certain sens, la mécanique quantique dans sa formulation actuelle était indépassable. Au même moment, en 1935, Einstein, Podolsky et Rosen ont au contraire prétendu démontrer que la mécanique quantique était nécessairement incomplète.

En 1927, Louis de Broglie a proposé une théorie alternative à la mécanique quantique, qu’il a ensuite abandonnée et qui a été reprise en 1952 par le physicien David Bohm et qui est précisément le genre de théories dont von Neumann a prétendu démontrer l’impossibilité. En 1964, John Bell a démontré l’existence de relations causales non locales dans l’univers, en se basant en partie sur l’argument d’Einstein, Podolsky et Rosen, alors que ces derniers considéraient ces relations comme impossibles.

Le but du cours-conférence ne sera pas d’apporter une réponse définitive aux questions que soulève la mécanique quantique, mais de tenter de démêler les fils d’une histoire passablement embrouillée. Quels sont réellement les problèmes conceptuels liés à la mécanique quantique ? Que signifient réellement les résultats d’Einstein, Podolsky et Rosen, ainsi que ceux de Bell ? Existe-t-il une ou plusieurs alternatives à l’interprétation dominante ? Quelle réponse donner aux nombreux discours pseudo-scientifiques qui prétendent s’appuyer sur la mécanique quantique ?

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