Comme tous les organes, le cerveau subit le processus du vieillissement. Avec le vieillissement croissant de la population, ce problème devient de plus en plus aigu tant sur le plan social que dans les moyens de prise en charge de la personne âgée.

Cependant, les particularités suivantes régissent le fonctionnement spécifique du cerveau au cours de ce processus :
- contrairement aux autres organes, les cellules qui composent le cerveau ne se renouvellent pas ;
- les cellules nerveuses établissent entre elles des connexions, formant ainsi les réseaux responsables des fonctions de l’organisme ; la mise en place de ces réseaux se fait en fonction des expériences de l’individu et évolue au cours du temps ;
- le cerveau entretient avec le corps des relations étroites à double sens par la transmission de l’information nerveuse et par le cheminement de substances trophiques, émises par les organes cibles.

Au cours du vieillissement, l’accumulation d’altérations (enchevêtrements neurofibrillaires et plaques séniles) peut conduire à la dégradation du tissu cérébral et à l’état pathologique de la démence sénile ou démence d’Alzheimer. Les fonctions atteintes seront principalement la mémoire, l’orientation, la coordination, la prise de décision…

Si le vieillissement du système nerveux est compris comme un processus dynamique de dégradation et de restauration évoluant en équilibre avec le corps et l’histoire de l’organisme, comment assurer ses potentialités de restauration ? A défaut de pouvoir agir efficacement au niveau cellulaire, la seule intervention possible actuellement est de favoriser, par des influences externes, la dynamique de la structuration du réseau. Cette perspective fait appel à l’ensemble des moyens dont disposent les sciences neurologiques, psychologiques, sociologiques… pour maintenir une insertion appropriée de l’organisme humain dans son environnement.