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Gwenola RICORDEAU Les prisons, lieux de sexualités

Date : 18.11.2015 — Audio 52 min.

En prison, certaines personnes hétérosexuelles adoptent-elles des pratiques homosexuelles ? Peut-on comparer les manières dont les femmes et les hommes, au cours d’une incarcération, ajustent leurs pratiques sexuelles aux règles du milieu carcéral ? Les sexualités et les représentations des rôles sociaux de sexe qui existent dedans ne sont-elles pas à l’image de celles qui existent dehors ? La prison, espace non mixte où la sexualité est formellement interdite, est propice à la représentation d’une sexualité fantasmée, présentée comme exceptionnelle (par sa rareté et par les fortes contraintes qui la détermineraient intégralement). En s’appuyant sur les recherches qu’elle a réalisées en France dans cinq établissements pénitentiaires, Gwenola Ricordeau expose les pratiques sexuelles qui existent en prison en les confrontant aux représentations des sexualités masculines et féminines incarcérées et elle décrit les économies de la sexualité dans les détentions masculines et féminines. Elle mobilise, dans sa comparaison des prisons d’hommes et de femmes, trois dimensions : les rapports avec les personnels de surveillance du sexe opposé, les violences à caractère sexuel en détention et les formes de catégorisation — et subséquemment de hiérarchisation — existant parmi les personnes détenues.

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