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Dominique MÉDA Progrès et croissance économique : les raisons d'une assimilation trompeuse

Date : 17.11.2010 — Audio 95 min.

La récente crise économique et financière a renforcé l’urgence d’un questionnement sur les finalités de notre activité, sur notre modèle de développement, sur notre conception du progrès.

Depuis des décennies, la croissance de l’activité marchande, recensée par la comptabilité nationale et son indicateur synthétique, le PIB, constitue l’objectif majeur des politiques économiques et sociales. Cet objectif s’inscrit dans la ligne philosophique des XVIIIe et XIXe siècles qui a favorisé une assimilation du progrès à la croissance économique. Mais il est aujourd’hui de plus en plus contesté, en raison des limites écologiques qu’il rencontre, des promesses non tenues en termes d’égalité et de santé sociale, des insatisfactions multiples qui l’accompagnent.

Pouvons-nous vivre au XXIe siècle comme nous l’avons fait au XX? Conserver une conception du progrès forgée par l’Occident au millénaire précédent ? Nos comptes nationaux et nos indicateurs, outils d’information et de pilotage de la politique économique et sociale, véhiculent un modèle de développement. Est-il acceptable, soutenable, désirable ? S’il s’agit de changer de cap, peut-on le faire au moyen des anciens instruments ? Ce que nous mesurons affecte notre action. Construire un "au-delà du PIB", c’est implicitement redéfinir notre conception du progrès.

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