Après 17 ans d'exil aux États-Unis, le grand poète Saint-John Perse effectue son retour en France. Il s'installe à Giens (Var) pour y passer cinq mois par an, puis, à partir de 1970, ne plus quitter sa résidence française. Il y décède le 20 septembre 1975 et est inhumé au petit cimetière marin de Giens. C'est au cours de cette dernière période de sa vie qu'il reçoit le prix Nobel (1960) et achève son œuvre - la partie répertoriée sous l'appellation « cycle provençal ». C'est d'ailleurs à Aix- en-Provence que se trouve la Fondation Saint-John Perse, qui abrite tout ce qu'il a légué (manuscrits, objets personnels etc.). Comment ce citoyen du monde au parcours exceptionnel, qui se définissait comme « atlantique » ou « celtique » a-t-il pu s'adapter, voire se convertir, au cadre méditerranéen ? Quelle fut l'influence de celui-ci sur son œuvre ultime ? Que retenir de la présence de ce prix Nobel dans la presqu'île et ses environs ? La conférence a pour but de répondre à ces questions, en s'appuyant sur toutes les sources disponibles et sur des photographies prises sur place.