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Denis MATHEN, Didier VIVIERS, Claude TOMBERG, Jean-Pierre DEVROEY, Patrick BOUCHERON Séance d'ouverture de la onzième session annuelle du Collège Belgique à Namur
Fonder et exclure, ou les ambiguïtés du programme communal. À propos de la Porta romana de Milan (1171)

Date : 16.01.2019 — Vidéo 89 min. — Audio 89 min.

Les bas-reliefs de la Porta romana de Milan constituent un programme sculpté complexe et de grande ampleur, qui est le premier exemple connu d’art communal. Sa visée est apparemment laïque et commémorative : il s’agit de rappeler la destruction de la ville par Frédéric Barberousse en 1162, l’expulsion de ses habitants et leur retour cinq ans plus tard. En 1167, les Milanais reprenaient pied dans leur histoire et fondaient du même coup l’identité politique de leur commune dans le souvenir cuisant d’un passé récent. Mais les bas-reliefs commandés par les consuls en 1171 donnent aussi à voir une scène étrange, où saint Ambroise chasse les ariens de la ville. La cité se refonde par un geste d’exclusion. L’analyse iconographique de ce décor sculpté tentera d’y déceler le jeu heurté des temporalités et des ambivalences, éclairant du même coup le programme politique de la commune lombarde à un moment décisif de son histoire.

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