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Richard MILLER Surréalisme, Athéisme, Marxisme : la question de la liberté

Date : 12.02.2019 — Audio 111 min.

Les Mouvements artistiques dans les différentes disciplines ( littérature, peinture, cinéma - notamment avec la Nouvelle Vague,… ) sont principalement étudiés selon les critères de l'histoire de l'art ou des monographies esthétiques, et parfois rapidement replacés dans leur contexte sociétal. Mais cette approche est insuffisante car elle occulte la dynamique de la complexité qui s'opère entre les transformations social-historiques et les pratiques artistiques. Cette complexité est d'autant plus effective si ces transformations ( crises politiques ou sociales, révolutions, guerres ) sont profondes ou violentes, et si - probablement est-ce lié - les visées et pratiques artistiques subvertissent les formes traditionnelles de l'expression. Cette dynamique est déjà à l'oeuvre en tout créateur : nul artiste ne peut ignorer son époque. Mais elle est décuplée lorsque plusieurs créateurs d'art ou de littérature travaillent ensemble, partagent leurs expériences au sein d'un Mouvement. On n'a plus affaire à une addition de personnalités et de points de vue, mais à leur multiplication. Si de nombreux exemples d'Avant-gardes seront cités et examinés, le Surréalisme mérite d'être distingué, tant la complexité de ses objectifs, de ses pratiques, de ses personnalités, de sa durée et
des situations social-historiques traversées en fait un foyer de recherches parfait. Le concept de complexité auquel nous nous référons est celui développé par le philosophe Lambros Couloubaritsis.

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