La problématique de la mémoire, la présence du passé sous ses différentes formes dans une société, a pris des dimensions importantes à notre époque, à travers le débat et l’espace public, dans le cadre des commémorations, par exemple celles actuellement consacrées à la Grande Guerre, ou du développement du tourisme mémoriel, pour citer quelques axes de cette dynamique.
Impliquée dans les enjeux identitaires, la mémoire est un foyer actif dans lequel les enjeux du présent se nourrissent de ceux du passé, pour le meilleur et pour le pire. C’est pourquoi la transmission de la mémoire doit devenir un objet de recherche scientifique interdisciplinaire prioritaire.
La question de la transmission de la mémoire sera donc au cœur de notre cours-conférence, et pour prendre la mesure de la richesse de cette question, nous aurons recours à un jeu de miroir, en nous plongeant, à l’heure du bicentenaire de Waterloo en 2015, dans le centenaire de cette bataille en 1915.
Nous prendrons ainsi mieux la mesure du matériau malléable que constitue la mémoire, à travers les jalons commémoratifs que constituent 1915 et 2015 pour la bataille de Waterloo du 18 juin 1815, une journée à l’origine d’un foisonnement mémoriel exceptionnel.