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Florence RICHTER Écrivains et voyous : crimes et procès de Villon, Sade, Verlaine et Genet

Date : 28.03.2011 — Audio 117 min.

Le courant Droit et littérature, très développé aux Etats-Unis, est encore peu connu dans le monde francophone. Or, c’est depuis l’origine que fiction littéraire et textes de juridiques n’ont cessé de se croiser : tantôt c’est le droit qui s’empare de la littérature (procès de presse, censure…), tantôt c’est le droit qui emprunte à la littérature ses formes et son style (rhétorique judiciaire, herméneutique législative…), tantôt encore c’est la littérature qui remet en question les fondements de la loi, du pouvoir et de la justice.

L’ambition de ces deux leçons est de montrer en quoi cette approche est susceptible de renouveler à la fois les études littéraires et la théorie juridique. La première leçon pointera, à travers une histoire qui va de la Bible au polar en passant par la tragédie grecque, Robinson, Faust et Kafka, les points de convergence, mais aussi de divergence, entre imaginaire littéraire et imaginaire juridique. Elle se prolongera par une étude introductive du théâtre de Shakespeare pour y faire apparaître la question de la légitimité du pouvoir à travers le thème omniprésent du corps du roi : corps naturel et corps mystique, unis ou séparés, pour le meilleur et, souvent, le pire. La deuxième évoquera les procès de quatre grands écrivains qui furent aussi des hors-la-loi : Villon, Sade, Verlaine et Genet. On s’interrogera, à cette occasion, sur les rapports que la littérature entretient avec le mal et le crime.

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