« L’œuvre en écrivain » pourrait être le« L’œuvre en écrivain » pourrait être le titre de cette conférence inspirée de l’ouvrage La Faculté des lettres, une monographie que Jean Jauniaux avait consacrée en 2010 à Jacques De Decker.

Romancier, dramaturge, académicien, Jacques De Decker fut critique littéraire et culturel, directeur d’une des plus anciennes revues littéraires belges francophones (MARGINALES), mais aussi professeur, préfacier de dizaines d’ouvrages et, bien sûr, Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique. Il se revendiquait « touche à tout », mais était surtout au service des autres, ses confrères et consoeurs du monde des lettres, des arts, du théâtre.

Il était aussi un observateur vigilant et intransigeant de la scène politique, s’intéressant plus particulièrement à son pays, la Belgique, dont il défendait avec âpreté la singularité et la diversité.
Il en était un des plus fins et subtils connaisseurs, pratiquant les trois langues nationales, jetant sans relâche des passerelles entre les deux principales communautés culturelles du royaume. Il oeuvra aussi à promouvoir le projet d’une véritable politique culturelle au niveau de l’Union européenne, ici aussi prônant la diversité culturelle et la richesse du multilinguisme.

Après un portrait bio-bibliographique de Jacques De Decker, la conférence mettra en évidence la permanence de l’écrivain dans tous ses engagements et ses réalisations. Seront évoquées les nouvelles (Tu n’as rien vu à Waterloo, Les philosophes amateurs, Modèles réduits) et les romans (La grande roue, Parades amoureuses, Le ventre de la baleine) qui jalonnent la bibliographie de l’écrivain.
Le ventre de la baleine fera l’objet d’une analyse particulière, ainsi que la nouvelle Suzanne à la pomme. Il en ira de même pour les deux biographies que l’auteur a consacrées respectivement à Ibsen et Wagner. Publiées chez Gallimard en format de poche elles constituent un véritable défi de concision, d’exhaustivité et de lisibilité.

Ce sont ces œuvres que la conférence évoquera en les situant dans le parcours exceptionnel d’un homme au service des lettres, dont le décès en avril 2020, met le point final à une œuvre qu’il reste aujourd’hui à redécouvrir.
L’expérience de la revue « MARGINALES » fera l’objet d’une analyse agrémentée d’extraits des éditoriaux de celle-ci. L’écriture éditoriale sera également analysée par l’évocaton des chroniques que Jacques De Decker enregistra de 2011 à 2016 pour la webradio www.espace-livres.be .

La conférence sera agrémentée d’extraits sonores des nombreux entretiens de Jacques De Decker avec Jean Jauniaux enregistrés à différentes occasions entre 2008 et 2020.
Ces entretiens sont toujours disponibles sur le site www.espace-livres.be

Œuvres de Jacques De Decker évoquées lors de la conférence

La grande roue, roman, Paris, Grasset, 1985 (rééd. Marabout, 1987; rééd. Labor, coll. «Espace Nord», 1993).
Parades amoureuses, roman, Paris, Grasset, 1990.
Le Ventre de la baleine, roman, Bruxelles, Labor, coll. «Périples», 1996, Réédition Weyrich, 2017
Tu n'as rien vu à Waterloo, nouvelles, Bruxelles, Le Grand Miroir, coll. «La petite littéraire», 2003.
Les Philosophes amateurs, roman, Bruxelles, Le Grand Miroir, coll. «La petite littéraire», 2004.
Suzanne à la pomme in Histoires de tableaux (avec Paul Émond), nouvelles, Bruxelles, CFC Éditions, coll. «La ville écrite», 2005.
Ibsen, biographie, Paris, Gallimard, 2006.
Wagner, biographie, Paris, Gallimard, 2010

Ouvrage de référence consacré à Jacques De Decker

La Faculté des lettres (Jean Jauniaux, Monographie à propos de Jacques De Decker, Editions du Banc d’Arguin, Paris, 2010, 300 pp, épuisé)
L’immortel de l’Académie royale de Belgique, Jacques De Decker, (V. Bergen, « L’Article », Editions Lamiroy, 2020, 40 pp)